DE LUCQLÈS

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DE LUCQLÈS
•Tournai d e l'Ain
avait eu l'imprudence de remplir ses poches. Ce jeune homme a eu Ja présence
d'esprit de courir à une fontaine et de se
précipiter dans le bassin. Il a eu le basventre, les cuisses et le bras gauche couverts de larges brûlures.
— Vendredi matin, le jeune Moreau, âgé
de huit ans, dont le père est couvreur à
Saint-Laurent, trouvait, à l'endroit où le
feu d'artifice avait eu lieu la veille, une
fusée non partie et y mettait le feu. Celleci, qui lui est partie entre les jambes, lui a
enflammé ses vêtements. M. Desprès, cantonnier, qui se trouvait dans le voisinage,
s'empressa d'accourir et de plonger le
jeune Moreau dans l'eau pour éteindre les
flammes.
Néanmoins, le malheureux enfant a i e
côté droit et le ventre brûlés. Son état est
très grave.
— Dans la matinée de vendredi, des ouvriers carriers de Saint-Martin-de-Senozan, à qui il restait de la poudre de la
veille, voulurent faire partir encore quelques pétards. L'une des boites fit explosion au moment où on la chargeait et deux
des ouvriers furent blessés : François
Petitgonnet, âgé de 31 ans, a eu le visage
affreusement déchiré ; l'autre, Antoine
Millet, 20 ans, n'a été que très légèrement
atteint. Ils sont soignés tous deux à l'hôpital de Mâcon.
Voilà bien des accidents qui laisseront
un fâcheux souvenir de la fête nationale
dans l'esprit de ceux qui en ont été les
victimes.
Mercredi 13 juillet, une jeune domestique au service d'un industriel lyonnais,
habitant Trévoux pendant l'été, disparut
vers les cinq heures du soir sans laisser de
traces. Depuis lors et malgré toutes les recherches qu'avaient fait faire son maître,
elle était restée introuvable.
Vendredi matin, le jeune Palix. se trouvant sur la Saône, au lieu du Four-àChaux, aperçut un tablier flottant à la surface de l'eau. Il s'approcha et se trouva en
présence d'un cadavre de jeune fille, qu'il
s'empressa de ramener sur la berge.
Le corps a été reconnu pour être celui
de la domestique de M. M. Après les constatations d'usage, il a été inhumé au cimetière de Trévoux. Cette jeune fille souffrait
depuis quelque temps de violents maux
de tête.
— La semaine dernière, un jeune berger
de 14 ans, le nommé Charles Damien, a été
tué par la foudre à Saint-Nizier-le-Désert.
— Le sieur P., sabotier à Saint-Didiersu r-Chalaronne, s'est pendu samedi.
Poursuivi par la manie du suicide et
tourmenté par une maladie incurable qui
lui ôtait toute liberté, P. avait jeudi essayé
de se tuer en se jetant dans une mare.
Vendredi, il avait fiit son testament et
cherchait à se soustraire à la surveillance
de ceux qui voulaient le mettre à l'abri de
«es idées sombres... Il n'y a que trop bien
réussi le lendemain.
— A Vieu, en Valromey, la nuit du 11
courant, un bâtiment inhabité servant de
moulin, a été complètement détruit par un
incendie. Les pompiers des environs, accourus sur les lieux, n'ont pu se rendre
maîtres du feu qu'après trois heures de
travail. Mme veuve Arparin, cultivatrice à
Virieu, propriétaire du moulin, n'avait pas
assuré son immeuble. Les pertes sont évaluées à 1.500 fr.
— Dans la nuit du 7 au 8 courant, une
ferme a été entièrement détruite par un
incendie à Châtillon-la-Palud. On en connaît aujourd'hui l'auteur. C'est un jeune
domestique âgé de 14 ans, qui a été arrêté
par la gendarmerie de Chalamont.
Ce jeune vaurien a déclaré être l'auteur
volontaire de ce sinistre. Espérons que la
justice saura bientôt à quel mobile cet i n dividu a obéi et s'il n'a pas été l'instrument
d'un autre personne.
— Des malfaiteurs inconnus ont pénétré
en brisant une vitre, dans le domicile du
sieur Fraud (Auguste), marchand de chiffons, à Châtillon-de-Michaille. Le propriétaire étant absent, il a été impossible de
savoir si ces malfaiteurs avaient emporté
quelques objets ou de l'agent.
— Pendant la nuit du 11 juillet, une certaine quantité de bois a été volée au sieur
Picolier, cultivateur à Chavornay, par un
malfaiteur inconnu.
— Un individu âgé d'environ 50 ans et
se disant comptable, de passage à SaintJean-sur Reyssouze, avait demandé l'hospitalité pour une nuit à l'auberge Deschamp.
Le lendemain après son départ, le garçon d'écurie constata la disparition d'une
pièce de 20 fr., d'un chapeau et d'un pantalon lui appartenant. Ses soupçons se portèrent sur l'étranger ; il se mit à sa poursuite et fut assez heureux pour l'arrêter à
Boissey, et le remettre aux gendarmes de
Pont-de-Vaux.
Samedi dernier, un brouillard intense
couvrait la plaine de 4 à 6 heures du matin. Le soir, le ciel s'est couvert, et après
quelques coups de tonnerre, une pluie
abondante est tombée. Il a plu encore hier
à diverses reprises.
Les semailles de blés noirs et de raves
en Bresse vont pouvoir s'effectuer en d'excellentes conditions. Les pommes de terre
et les maïs reprennent vigueur sous l'influence de ces pluies bienfaisantes.
La moisson commencée dans les vallées
du Bugey dépasse toute attente. L'épi est
lourd et bien garni. Les orges ont également belle apparence.
Dimanche 31 juillet, à l'occasion de la
fête patronale de St-Désiré, à Lons-leSaunier, le Vélo-Club jurassien organise
des courses régionales et internationales
de vélocipèdes.
1.000 fr. de prix espèces et des médailles
seront décernés aux vainqueurs.
Le même jour aura lieu une grande
course internationale de Genève à Cha-
critique. Aussi, même en considérant le calme acCompagnie de Navigation du lac Léman.
monix par Annemasse, La Roche, BonneLes mécaniciens de tous les bateaux doi- • tuel peut-on annoncer la hausse comme assurée
ville, Cluses, Sallanches.LeFayet (590 m.),
Le Pont-Sainte-Marie (932 m.), enfin Cha- vent envoyer, à des dates déterminées très dans un délai peu éloigné.
De Lavigerie, 25, place Vendôme, Paris.
monix à 1,032 m., soit en tout environ 100 rapprochées, des rapports détailles sur la
marche des machines.
kilomètres.
Forneroz, comme c'était son devoir dans
Cette course, essentiellement de résistance, a pour but de prouver que les rou- cette circonstance, aurait envoyé à son dites montagneuses et qu'une altitude de ! recteur un rapport très peu satisfaisant au
16
du 15
98.70
1,052 mètres ne peuvent pas arrêter le vé- sujet de la sienne.
98.45
• 300
98 85
98.90
Le lendemain de l'accident, ces rapports 3 0 0 amortissable
locipédiste.
106 20
106.05
auraient été échangés, sur la demande de la 4 1 2 0 0 .
Obligations du Trésor. » , . .
— Deux individus se présentaient ven- direction, contre un rapport moins défavoBanque de France
4.230. » 4 230. »
rable.
dredi chez M. Jacomin, horloger-bijoutier,
ACTIONS
Les
rapports
originaux
auraient
été
mis
270.
270. »
rue de la République, à Lyon, et demanComptoir d'Escompte
de côté, mais auraient été retrouvés au Crédit Foncier . ,
.093.
l . K107.50
daient à acheter des chaînes de montre en
cours de la perquisition faite par le juge Crédit Lyonnais
7S5. »
786.
argent. M. Jacomin leur présenta une série
d'instruction dans les bureaux de la Com- Société générale
465. »
465
de boîtes contenant diverses variétés de pagnie, à la suite des aveux de Forneroz.
922. »
918.
chaînes; rien ne parut à leur conveuance
1.515. Si ce dernier déposait tout d'abord dans Lyon
.512.
et ils se retirèrent sans avoir opéré d'achat.
1 295. »
Midi
1.295.
un sens favorable à la direction, c'est qu'il
Ils ne partaient cependant pas les mains cherchait à la couvrir de son mieux, de Nord
.874. » i . 8 9 0 . »
vides, car après leur départ, on a constaté crainte de perdre sa place et sa pension.
.557.50 1.557. »
Orléans. . . .
la disparition de 30 chaînes et de 12 tours
08>. » 1.075. »
Ouest.
.
Toutes ses paroles auraient été étudiées
707.50 2.730. »
Canal de Suez
de cou.
et même dictées dans le but de décharger
730. »
730. »
id.
Délégations...
la Compagnie de sa responsabilité.
15.75
16. »
Canal de Panama
96 30
Naint-QervaiN-leN R » l n s
Le même journal a dit encore que l'in- Autrichien, or, 4 0 0
96. »
90.40
90.60
Je viens défaire une nouvelle visite aux génieur de la Société suisse des proprié- Italien 5 O'O
91.75
94.50
Busse i 0 0 or 1880
établissements de bains. Au moment où taires de chaudières n'ignorait pas l'exisOBLIGATIONS
tence des nombreux défauts des chaudiènous arrivons, un pan de muraille d'un
de liquid. 1874-76. . .
bâtiment des vieux bains vient de s'écrou- res du Mont-Blanc, et les avait maintes fois Bons
490 »
Crédit f. obi. corn. 1879 . .
490. »
ler. Aussi la visite est-elle rigoureusement signalées à la direction. Il s'était produit Est 3 0 0 rembour. à 5 0 0 . .
456. »
459. »
au
dôme
qui
a
éclaté-une
fissure
très
visiinterdite par les gardes postés près des bâLyon 3 0 0 rembour. à 500
463. »
464.50
ble de 0,05 c. de largeur qui aurait été
timents.
Daupb-iné 3 0/0 renib. à 500
458. »>
458. »
Genève 1855, g. par l'Etat.
457. »
459. »
Cependant, grâce à l'obligeante interven- masquée avec du mastic avant l'inspection
Méditerranée 3 0 0
460. »
460. »
tion de la direction des bains, je réussis à du département fédéral, et restait ainsi
P-L-M. (fusion) 3 0 Or. à 500
461.50
464. »
pénétrer dans les appartements des nou- ignorée de l'inspecteur.
V'ictor-Em. 3 0 0 r. à 5 0 0 . .
». »
Les experts nommés après l'accident
veaux bâtiments, où j e vois les chambres
Midi 3 0/0 remb. à 500 . . .
461. »
464 10
telles qu'elles furent abandonnées par les essayèrent de reporter la cassure du fond
Nord 3 0/0 remb. à 500
464.50
470. »
du dôme sur celle du corps et auraient Orléans
baigneurs affolés.
3 0 0 remb. à 500
468. »
462.75
constaté, à l'endroit indiqué sur l'écarteNous ne trouvons sur l'emplacement des
Suez 5 O'O remb. à 5 0 0 . .
625. »
625. »
Panama 6 0/0 remb. à 1.000
19. »
bains que quelques paysans et deux jeunes meet, la preuve évidente que la déchirure
17.50
partait bien de ce point.
LYON
garçons se donnant la qualité de gardiens.
100. »
100. »
L'ingénieur de la Société des propriétai- Ville de Lyon 1880. oblig.
Nous commençons notre visite en pénétrant
Dombes et Sud-Est, oblig.
464. »
46a. »
dans quelques chambres du rez-de-chaus- res de chaudières à vapeur a fait à ce sujet
Gaz de Lyon
. actions
946.25
947.50
sée du vieux bâtiment. Ici il est facile de de nombreuses observations, et il lui auFonderies A. de la marine.
651.25
652.50
se rendre compte qu'aucun de leurs mal- rait été invariablement répondu que, les
—
du Creusot. id. 1.775. »
». »
heureux habitants n'a pu se sauver. Le tor- ingénieurs du Département fédéral ayant
Mines de la Loire . .
...
». »
». »
donné
le
permis
de
navigation,
on
ne
pourent qui venait d'emporter les bâtiments
252.50
— de St-Etienne
248. »
vait tenir compte de ses observations.
transversaux pénétra par les fenêtres dans
— de Rive-de-Gier
53 25
les chambres et les. remplit de boue jusqu'au plafond ainsi qu'en témoignent les
PHYLLOXÉRA. — On lit dans le Journal de
traces contre les murs; les meubles surnaGenève :
gèrent et quand l'eau se retira restèrent
« Les visites commencées ces jours derdéposés sur la surface de deux mètres enEMISSION*
niers dans nos vignobles ont malheureuviron de boue que le flot destructeur laissa
de
S
O
O
obligations
communales 3 fr. 20 0/o
sur le plancher. Nous trouvons sur une sement amené la découverte de nouvelles
[404]
A
l
ots
3—3 c
taches
phylloxériques
sur
l
e
territoire
de
table, qui a surnagé, un livre ouvert :
Beauté naturelle de Maupassant, un Baedec- la commune de Satigny, à Peissy,à Cholly,
Payables : S O f r a n c s en souscrivant,
ker, une photographie des bains; dans une à Bourdigny et à Satigny même. Plusieurs â O f r a n c s à la répartition et le reste en
armoire éventrée, nous voyons des vête- foyers ont été découverts, dont le plus im- quatre années. Les souscriptions sont reportant comprend environ 600 souches; çues dès maintenant à la TRÉSORERIE GÉments de femme, robes, corset, objets de
toilette, gants, éventail. Rien n'a été tou- les autres points en comptent près de 400. NÉRALE DE L'AIN et aux Recettes particuché depuis le moment de la catastrophe.
En comprenant la zone de protection, il
lières.
faudra donc détruire 4.000 souches de viNous montons ensuite à l'étage supérieur.
gne. Les découvertes dont nous parlons
Il est facile de constater que les baigneurs
sont le résultat des premières visites seuqui occupaient ces chambres n'ont couru
lement, et il est à craindre qu'on ne découaucun danger et il est incroyable qu'un si
vre
encore d'autres points contaminés en
Conversion des Obligalions Communales 1 8 6 0 , 1 8 7 5 et 1 8 8 1 - 8 6
petit nombre d'entre eux soient sauvés- La
visitant les abords des anciennes taches. »
peur seule fit sauter les autres parles fenêEmission de 5 0 0 . O O O Obligations Communales
tres dans la boue qui les ensevelit. En effet
Remboursables
en 15 a n s a u plus
tard,
rapportant
l e fr. par an al participant
à 4 tirages par an
pour
aucune de ces chambres n'est endommagée;
8
0
0
.
0
0
0
fr.
de
lots.
les lits sont bouleversés. On voit que chaOFRNÏERES N O U V E L L E S
cun, tiré précipitamment du premier somAVEC FACULTE DE LIBÉRATION PAR âMICIPATIDN
Service
télégraph que spécial du Journal de l'Ain^
meil par le bruit infernal, se sauva comPRIX D'EMISSION
plètement affolé sans se rendre compte de
Conversions 4 9 5 fr. Souscription en espèces
ce qui se passait. J'en vis une quantité, dit
Paris, 18 juillet, 10 h. 20 matin.
ô O Ï fr. 5 © , payables 5SO fr. en souscrivant. 3 0
notre conducteur, qui se précipitèrent deUne
correspondance
du Tonkin assure fr. à la répartition et le surplus en 4 versements
puis les galeries en plein dans le torrent.
annueh.
que M. de Lanessan a obtenu de la cour
Nous visitons toutes les chambres en
On souscrit le 21 Juillet 1892
de Hué l'autorisation d'émettre un emdétail. Quelques tiroirs de meubles un peu prunt de cent millions, garanti par l'AnA PARIS : au Crédit Foncier de France ;
partout sont arrachés, ce qui indiquerait
nam, pour l'outillage industriel de l'An- au Comptoir national d'Escompte ; à la Soque la pensée première de quelques b a i nam et du Tonkin et pour établir une voie ciété de Crédit industriel et commercial ;
gneurs était de s'habiller ou d'emporter
ferrée entre Hanoï et Hué. Par contre, il à la Société Générale ; à la Banque de Paris
des vêtements ou des objets de valeur quelaurait promis en échange d'évacuer la ci- et des Pays-Bas ; au Crédit Lyonnais ; à la
conques, en se sauvant.
tadelle de Hué. La même correspondance Banque d'escompte de Paris ; au Crédit
Dans plusieurs ch&mbres on voit des annonce que les tirailleurs toukinois nous Foncier et agricole d'Algérie ; à la Compaobjets de toilette épars un peu partout ;
trahissent ouvertement.
gnie Foncière de France ; à la Banque panous apercevons sur une table une bouteille
Le Soleil dit q'il se pourrait qu'à la risienne ; à la Chambre syndicale des
de Champagne, la moitié d'un p a i n , du suite des explications que l'amiral Fournier
Agents de Change de Paris.
jambon, deux assiettes, sur une commode
va fournir au gouvernement, le remplaDANS LES DÉPARTEMENTS : chez MM. les
une boîte de poudre de riz ouverte, un
cement de M. de Lanessan soit de nouveau Trésoriers-Payeurs généraux ; chez MM.
vase de fleurs de montagne. Depuis l'extrédiscuté au conseil des ministres.
les Receveurs particuliers des Finances,
mité de la galerie du second étage, on e m — Une dépêche de Rome assure qu'on
ou dans les agences et succursales des Sobrasse d'un coup d'oeil tout le théâtre du
attend le 22 juillet à la Spezzia une escadre
ciétés ci-dessus.
[405] 5—4c.
sinistre ; on voit très bien la manière dont
française qui assisterait, à Gênes, aux fêtes POUR LES DÉTAILS VOIR LE PR0PECTUS ou L'AFFICHE
les événements se succédèrent. On se rend
clairement compte comment le torrent rou- données enl'honneur de Christophe Colomb
lant les débris des maisons et des cadavres et présidées par le roi. Il y a actuellement
du village de Bionnay, heurta en masse douze généraux italiens en tournée d'inshorrible les bâtiments transversaux, des pection principalement sur les frontières
bois en emportant ceux-ci comme un châ- des Alpes.
[3]
D E N T I S T E
- 8 4 c.
teau de cartes.
— A Rochemaure à la suite de pluies
BOURSE — (Juillet)
Crédit Foncier de France
CRÉDIT FÛICIE
;
Noël
A voir la boue liquide, profonde de 6 mètres au moins, q u e le torrent déposa entre
les bâtiments latéraux, l'idée vient immédiatement à l'esprit que là doivent rester
ensevelies une grande partie des victimes
des bains et que l'on a sous les yeux un
lugubre cimetière. Ceci est, du reste, l'opinion de beaucoup de témoins de la catastrophe, qu'on trouvera les corps des
baigneurs affolés qui sautèrent dans la boue
après le passage du torrent.
Nous apercevons en amont du bâtiment
neuf une petite partie restée debout du bâtiment transversal. Il y a là plusieurs chambres, dit le gardien, qui n'ont pas encore
été visitées et qui doivent être intactes.
Nous demandons à les voir et pour y parvenir, nous établissons une passerelle au
moyen de débris de meubles qui jonchent
la surface du lac de boue. Nous y arrivons
enfin, notre gardien, qui s'était muni d'une
échelle, monte à la hauteur du premier,
regarde par l'ouverture des vitres cassées
et descend sans mot dire. Nous montons à
notre tour et voyons sur une table un portefeuille qui paraît garni, de belles bagues
d'or, des pièces d'or dans une sébille. Dans
la chambre des vêtements et des meubles
sont dans le plus grand désordre. Ici encore la victime affolée a dû périr en sautant dans le torrent, à en j u g e r par les objets de valeur qui restent chez elle.
L'EXPLOSION DU « MONT-BLANC »
Le Journal de Vevey publie un article qui
tend à confirmer certaines rumeurs répandues dans le public depuis plusieurs jours,
au sujet de l'accident du Mont-Blanc.
Ce journal dit que, malgré le secret dont
est entourée l'instruction, on lui a communiqué quelques détails sur les motifs présumés de l'arrestation du mécanicien Forneroz et de M. Rochat, directeur de la
torrentielles, la plaine du Rhône a été
inondée; la circulation des trains a été interrompue sur la rive droite du Rhône, les
dégâts sont considérables.
Georges BELL.
DUPITY
Du Lycée et d'importantes Maison hospitalières ou d'Kducalion
IO, U n e d'Espagne, B O U R G
Reçoit tous les jours, le dimanche excepté
WS
chirurgien dentiste, 52.
i République,
Lyon, a l'honneur de prévenir sa clientèle
qu'il se rendra les 1 mercredi et jeudi de
chaque mois, Hôtel de France, à Bourg. [4]
Dépôt des Dentifrices chez M . M O R A N D .
coiffeur, place d'Armes, 7, à Bourg. — 84 c
111. L t D f i n a ,
r
u
e
d
e
a
ers
R E V U E
H E B D O M A D A I R E
Paris, 16 juillet 1892.
Le marché faible au début de la semaine s'est
assez vivement relevé.
Il n'y a aucun motif de baisse, d'un autre côté
après une étape de hausse aussi importante sur
nos rentes, il est bien difficile d'avancer beaucoup.
Les actions des Sociétés de Crédit ont peu varié.
C'est le 21 courant qu'a lieu l'emprunt de conversion des obligations communales 3 % 1860 et i °/
1875 1881, 1886.
Etant donné que les obligations communales
viennent au même rang, au point de vue des
garanties que la rente Française et les obligations
des chemins de fer, il n'y a plus à se préoccuper
que du rendement net de l'obligation communale.
Il nous paraît inutile d'insister près des obligataires dont les titres vont être convertis. Ils comprendront l'intérêt qu'ils ont à échanger leurs
anciens titres contre des obligations nouvelles. Ils
ont un revenu à l'abri de tout alea et participent
en outre chaque année à quatre tirages comportant
un lot de 100,000 fr.
La Banque de Paris, dont l'exercice parait un peu
plus favorable est à 642,50.
La Banque d'Escompte s'est avancée à 227,50.
Les actions des Cirages français ne sont pas à
leurs cours avec un revenu de 25 à 30 fr.
Les chalets de commodité qui indépendamment
de leur exploitation ont encore la ressource de la
publicité sont à 676,25.
Nos grands chemins sont fermes. Bon courant
d'aflaires sur les obligations des chemins de fer
économiques.
En Banque, les valeurs de cuivre sont généralement faibles; faisons toutefois exception pour la Morena qui cote 125 fr.
Les Soufres romains valent de 237,50 à 240 ;
une attitude aussi ferme ne ueut être légitimée que
par une situation excellente et à l'abri de toute
0
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1
o <rt>
*» es
OS
w
UN D E M I - S I È C L E D E S U C C E S
Le seul Véritable ALCOOL DE MENTHE, eVst
L'Alcool
de
Menthe
DE LUCQLÈS
Souverain contre les I n d i g e s t i o n s , les
M a u x d ' e s t o m a c , de c œ u r , de t ê t e , etc.
$ n r l q u r « g o u t t e s <lw'>s u n v r r r r
d'cuai N i i c i ' é e caltne-nt irisC»«tnii<"
ment I H S O I F .
excellent aussi pour la t o i l e t t e et 1rs
d e n t s . 5 3 R é c o m p e n s e s dont 1 5 d i p l ô m e s d ' h o n n e u r et 1 4 médailles d'or. Dépôts
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En vente au bureau du Journal
l.K
L Ï V H K T
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F A I T S
:
OS-: F A » U L !
E
l'exemplaire
« Ï V ï ' R S
LE BALLON LE « JUP'ITER ». — Le Havre.
15 juillet. — Le ballon le Jupiter a été retrouvé en Angleterre.
Les aéronautes, MM. Porlier, de Meyeret
Besançon, avaient été considérés comme
perdus. S'ils avaient trouvé refuge sur un
navire quelconque, la nouvelle aurait été
connue grâce aux signaux.
Voici l'ctat-civil des trois aéronautes :
Charles Porlier, âgé de cinquante ans,
demeurant à Paris, 54, rue des Vignolles,
(Charoune) ; de Meyer, trente-ciuq ans, et
Besançon, vingt-deux aus, demeurant boulevard Sébastopool, 113,
Ce dernier était propriétaire du ballon,
qui a coûté 10,000 fr.
Ce matin on apprenait que tous avaient
Ion Jupiter, parti lundi soir du Havre, ont
été sauvés mardi à cinq heures du matin,
dans la Manche, par la Germania,
trois
mâts allemand.
La Germania a remis les aéronautes au
slopp français la Reine des Anges, capitaine
Le Pluar, se rendant à La Rochelle.
Le bâtiment français a pris les aéronautes mardi à midi par 50° 15' de latitude et
4° 12' de longitude.
LE PROCÈS DE CLÈVES. —
Conformément
à la décision prise dans la dernière audience, le tribunal s'est rendu mercredi,
avec les témoins Mœlders, Heister, Ullenboom et accompagné par la défense et par
Buschhof, dans la maison de ce dernier,
pour vérifier les témoignages des témoins
qui soutenaient avoir vu Buschhof traîner
1 enfant assassiné dans sa maison. Ces constatations ont duré deux heures.
Le 14 juillet après un long réquisitoire
du procureur, qui d'ailleurs a conclu à l'innocence de Buschhof, l'avocat Baumgard a
prononcé en faveur du boucher juif Buschhof une habile plaidoirie, à la suite de
laquelle le jury a rendu un verdict d'acquittement.
L'événement causera certainement dans
la région une vive agitation.
Les Dernières
nouoelles
de
Municfiannon-
cent qu'un terrible orage a éclaté à Schleiersee, village situé près deMiesbach (HauteBavière).
De nombreuses maisons se sont écroulées, des ponts se sont abattus, des milliers
d'arbres ont été déracinés, des rochers
pesant plus de dix quintaux ont été précipités dans la vallée. Les eaux du lac au
bord duquel est le village se sont élevées
jusqu'à la hauteur d'un premier étage,
emportant les maisons situées sur les rives ;
de nombreux cadavres flottent encore sur
les eaux.
La rotonde de la gare de Meiibach a été
détruite.
L'INCENDIE DE BUSSANG. — Un
terrible
incendie s'est déclaré la nuit du 14 juillet
à Bussang, dans une maison appartenant
à un sieur Poulet, menuisier, et qui était
occupée par cinq locataires.
Quatre personnes ont péri dans les flammes. Ce sont les nommées Marie Arnoult,
Marie Vanson et ses filles, âgées de sept et
neuf ans.
Les pertes sont évaluées à 14,000 francs.
Les causes du sinistre sont inconnues.
LA GRÈVE AUX ETATS-UNIS. — Les mineurs
grévistes de Cœur-d'Aline, dans l'Idaho, ont
fait sauter, à Mullan, le pont du Northern
Pacific Railway, pour empêcher les troupes
fédérales d'entrer dans le district. La ligne
du chemin de fer est détruite sur une distance de mille pieds.
Le bruit court que les mines de Cœurd'Aline sont remplies d'explosifs et qu'on
ferait tout sauter à la première approche
de troupes venant soutenir les non syndiqués. Dans tous les cas la destruction d u
pont arrêtera pendant quelque temps l'arrivée des renforts, à moins qu'ils ne marchent sur Wallace ou Wardner.
On dit aussi que les grévistes se sont
emparés des propriétaires des mines, MM
Van Delashnufï, William Swnenz et autres,
qu'ils veulent garder comme otages jusqu'à
la fin du conflit ; ils ont pris également
possession de toutes les mines. Une hat.aillB _
a eu lieu, dans laquelle deux mineurs non
syndiqués ont été tués ; et l'effusion du
sang, déclarent les grévistes, ne prendra
fin que le jour où toutes leurs demandes
auront été agréées.
En attendant l'anarchie est complète ;
tout le monde est terrorisé et l'on croit à
une lutte desespérée avec les troupes. L'adjudant général Curtis qui était veuu au
Cœur-d'Aline avant le soulèvement, est
dit-on tombé entre les mains des grévistes
qui bien pourvus d'armes et de munitions'
se préparent à uu combat sans m e r c i . —
Les lignes télégraphiques sont coupées».

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